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30 mars 2007 5 30 /03 /mars /2007 18:01

- Allô Juju le pigiste ?

- Oui c’est qui ?

- J’ai trouvé ça...

- Oui c’est qui ?

- Mets les en ligne sur ton site, c’est une bombe !

- Oui c’est qui ?

- Mets ces clichés sur ton site, des photos révélant le passé trouble de François Bayrou, sans intervention divine de Photoshop...

- Mais c’est qui sinon ? Allô?

BIIIP   BIIIP  BIIIIP

   

 

 

 

 

 

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28 mars 2007 3 28 /03 /mars /2007 15:58

              

     La pluie se fracasse contre la grande baie vitrée de la rédaction. Je mate la fille de l’accueil. Elle me mate. Je tourne le regard et retourne travailler. Surfer sur Google. Il reste deux heures, je dois trouver un sujet pour demain. Un sujet original, bien sûr. Je vais titiller l’inspiration au contact des vibrations de la machine à café. Elle me balance un espresso transparent arôme jus de chaussette. La pluie s’abîme toujours sur le toit du bâtiment. Je contemple le sommet enneigé de la montagne. En fait il n’y a pas de montagne, mais j’imagine ! Rien que le tumulte de la rue et des tramways noyés sous les ondées. Des éclairs bleus jaillissent de leur toit. Les journalistes sportifs du quatrième, avec leur mégot greffé aux lèvres, me croisent et rigolent.

    - Ah ah ah ah, alors Juju le pigiste on cherche un article ? Ah ah ah !

    Ils écrasent leur cigarette dans mon gobelet en plastique ! Facile pour eux de trouver de l’actualité ! Entre dopage et compétition, ça tombe sur leurs ordis comme les pellicules de l’un d’eux sur son costard. En pagailles!

    Alors je déambule dans les archives, caresse le labrador planqué sous le bureau d’un journaliste. Mes doigts noircissent à force de tourner les pages jaunies des journaux en hibernation aux archives. Je tombe sur un de mes articles consacrés aux célibataires. Sur la photo, un homme baraqué. Je pense strip tease. Je pense originalité. Je pense article à haute valeur ajoutée !

     Je retourne en trombe au bureau en manquant de faire tomber une stagiaire. Charlie est à son poste dans son bureau, me montre sa montre et tapote le cadran de l’index. Puis il pointe deux doigts vers moi, en forme de revolver, et tire ! Il souffle sur ses doigts, puis rigole, avant de saisir son téléphone. Je fouille dans ma besace de contacts. Je le sais, je le sens, il va me sauver. J’appelle Brian le strip-teaseur, dont j’ai fait le portrait il y a peu. Je compose le numéro de sa carte de visite bardée de paillettes.

     - Allô Brian ? Oui ? C’est Juju le pigiste ! Ah oui c’est gentil, mais bon je sais pas si je pourrai venir. Je vous appelle pour autre chose. Vous m’aviez parlé d’un ami à vous qui effectue des strip tease originaux ?

    - Vous voulez parler de Grogro Dancer ?

    - Oui voilà !

    - Attendez je vous file son portable. Saluez-le de ma part.

    Le strip tease est une grande famille. Je le remercie et raccroche. Je surfe sur le site de mon Grogro dancer. Sacrebleu!!! Il est censuré par les informaticiens du groupe. Je file au quatrième, harceler les dits barbus.

    - Allez, décensure le, j’sais pas, fais comme dans 24 heures quoi ! C’est une question de vie ou de mort.

    - Bon ok dit-il en posant son Cacolac sur son tapis de souris à l’effigie de Demi Moore.

    Il tapote deux touches.

   - Voilà.

   - Déjà ??

   - Ben oui c’était facile, il m’a suffi de désindexer et de reconfigurer en bêtasystème l’arborescence XP prime des fichiers et de la racine Basic, le tout en Dos, sans indexation  hypertexte et…mais où tu vas Juju ??? ».

   - Meeeeerrciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!! Je suis déjà parti aussi vite que Bip Bip. Retour à mon clavier.

    Je compose le numéro et tombe sur une messagerie vocale. « Gro gro dancer est absent, mmmmmmm, rappelez le, mmmm oh ouiiiii !!!! BIIIIPPP » énonce une voix féminine d’une actrice très connue de film X. Dédé la pigiste et Paulo le Scribo, et tout l’étage se focalisent sur mon haut parleur que je coupe immédiatement.

   - Euh..hem…quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? Je bosse moi ! Bon d’accord c’est peut être pas l’affaire du Watergate mais moi aussi j’ai mon Gorge Profondes !

   Ils rigolent. On rigole souvent dans une rédaction. Toujours même.

  Je laisse un message de détresse journalistique.

  - Allô Grogro ? Il s’agit toujours d’une question de vie ou de mort ! Enfin de bouclage. Il faut que je fasse votre portrait, car vous êtes assez cocasse.

  Gro Gro me rappelle cinq minutes plus tard alors que je fais les cent pas devant Charlie les jambes sur son bureau et plongé dans des histoires de rédacteur en chef.

  - Allô c’est Gro gro dancer.

  Il me raconte sa vie, son œuvre, je télécharge une de ses photos, où il effectue un strip tease devant une foule médusée par ses formes on ne peut plus généreuses. 120 kilos au compteur. Il me raconte comment ses parents n’ont pas tout de suite accepté sa vocation. Ensuite, il me précise qu’il laisse les complexes en coulisses, et me confie qu’il est heureux de revenir sur scène après une longue maladie. Bingo, un article original+ émotion+ sentiments. L’article ne passera pas inaperçu. Alors tous en cœur, merci, Grogro Dancer.

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21 mars 2007 3 21 /03 /mars /2007 00:15

                          

     « Monsieur le Maire, Totobulle souhaite vous parler. Totobulle désire vous questionner sur les crottes de chien trottoir Malleray dans le BIIIIPème. Après ce sera au tour de Dark Moumoute et Fashion Fucker, euh Fashion Lover».

     Monsieur le Maire déglutit, dénoue sa cravate et enfonce son postérieur transpirant sur le gros fauteuil en cuir, installé pour l’occasion face à l’écran d’ordinateur.  Séance tchat avec Monsieur le Maire, branché technologie! Face au webmaster barbu, il lance sa réponse en souriant.

     « Oui, je suis heureux que vous me posiez la question, c’est une tâche qui me tient à cœur. Le problème des déjections canines sur la voie publique demeure le point décisif de mes prérogatives, notamment en ce qui concerne mon action à mener. Sans oublier qu’il s’agit là d’une priorité importante, délicate, et cruciale. C’est un sujet sur lequel je souhaite me pencher, étudier, et résoudre.  Et je… ».  Le jeune homme tapote rapidement sa réponse, mais s’écarte de l’écran et balbutie :

     « Euh…Monsieur le Maire… moins vite…moins vite…n’est-ce pas…euh…hein»

     «Ah oui, pardon. C’est génial, d’être aussi près de ses concitoyens, tout simplement génial ! Oui oui vous pouvez noter » me lance-t-il de son regard municipal. Je jette un coup d’œil à l’ordinateur central relégué dans un coin. La machine est si grande que j’ai l’impression d’être confronté au robot de 2001 l’odyssée de l’espace. Je m’attends à ce que la machine me parle. Elle me lancerait des

   « Juju le pigiste, identification correcte. Terminé.»

Puis je m’engagerais dans une conversation virtuelle,

   « Machine, l’atmosphère est-elle respirable ? Réponds !»

   « Négatif, négatif,  atmosphère municipale détectée…fin de transmission, veuillez évacuer le vaisseau, autodestruction dans H moins quinze secondes ».  

     « Ne touchez pas ! » me précise un autre barbu informaticien, tandis que je suis sur le point de tâter un peu la souris du cerveau électronique. Retour dans la réalité. C’est là que je vois les questions des internautes arriver en direct. Mais, dispersées dans le flot de questions, surgissent des interrogations délicates, pouvant froisser le maire, sans oublier insultes et autres injures pimentées. Par miracle, les questions apparaissant sur l’ordinateur du maire sont édulcorées, choisies, triées, classées.

     « Erreur, erreur ». Là c’est la machine du webmaster qui voit rouge.

     Car justement une question non prévue s’affiche à l’écran du maire. La figure de celui-ci devient rouge comme l’URSS. Ses yeux s’écarquillent. La question, en question : « Monsieur le Maire, la taille de votre BIIIP est-elle proportionnelle avec les bénéfices de la ville, en l’occurrence très réduits ? ». De la vapeur sort de ses oreilles. Mais au lieu de prendre avantage de la situation et de lâcher une réponse du style « Les bénéfices de la ville sont énormes », il me jette un regard méphistophélique, et s’empresse de dire au webmaster, « Euh, je crois qu’il y a une erreur là,  un ‘’bug’’ comme vous dites ? ». J’ai encore des fous rires en imaginant le mec chez lui tapoter cette phrase, ne se doutant pas qu’elle surgirait dans la sphère privée municipale.

     Le webmaster transpire, et tapote de toutes ses forces pour corriger l’erreur, en faisant oui oui avec sa barbe.

     « Vous allez noter non n’est-ce pas ? Ca vous amuse hein ? » me demande le maire en épongeant son front ruisselant avec un mouchoir. Je fais oui de la tête.

     Fin de la séance. « Je referai l’expérience ! » balance le maire en se levant, et en ayant pris soin de dire à son attachée de presse d’oublier par inadvertance de me convier pour la prochaine fois.

     Le responsable des télécoms me prend à part, « Fallait pas toucher Monsieur, faut pas toucher. Jamais toucher ! ».

     « Le Monsieur, il est journaliste » fais-je en lui montrant ma carte et en l’orientant de façon à que le soleil majestueux qui transperce la baie vitrée lui brûle les yeux. Tiens, prends ça en pleine rétine. Ebloui par le journalisme !

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15 mars 2007 4 15 /03 /mars /2007 15:18

                                

 

 

     J’écoute Bon Jovi à fond dans mes oreilles tandis que je file vers Sciences Po. Oui, tout le monde a ses tendances obscures, je le confesse (je parle de Bon Jovi pour le coup). La chanson me fait oublier les crottes de chien en sorbets qui investissent le trottoir, et me transporte sur la Highway 101 en Californie, les cheveux longs au vent, en criant… « Alwayyyyyss ».

     Je débarque à Sciences Po pour y suivre un cours. Pardon, une « Conférence de Méthode » comme on dit là-bas, c’est plus classe. L’entrée est en effervescence, hors période d’examens ou de manifestations, synonyme de phénomène ubuesque en cours. Un débat politique a lieu ici ! Ni une ni deux, je fonce aux toilettes pour me transformer en Juju le pigiste, sortir mon appareil photo et tout le toutim. Et ingurgiter un coup d’eau rapide la tête à l’envers sous le robinet. Mais j’entends un cri de soulagement, de plaisir derrière moi. Je fixe le miroir et me frotte les yeux. Là, face à un des urinoirs immaculés et recouverts de petites annonces, en train de couler un bronze, le numéro deux d’un des quatre grands partis politiques de l’Hexagone ! Le représentant d’un parti très connu, justement en train de s’occuper de sa partie la plus intime. Un politicien est donc un être humain, constitué de chair et de sang, ça j’en ai la certitude à présent. Compte tenu du son proféré et de mon esprit de pigiste mal tourné, j’ai d’horribles doutes quant à la nature de l’action qu’il est en train d’effectuer. Je me dirige vers l’urinoir à côté de lui, et me rassure en entendant un son limpide, classique et naturel d’écoulement liquide. En cas contraire, j’aurais déjà vu le titre, « Mr X se branle à Sciences Po !».

     L’instant reste tout de même saisissant. L’homme me remarque et commence à me livrer très gentiment sa vision de la campagne, tandis, désolé aux âmes sensibles, qu’il s’égoutte au dessus de l’urinoir. Il fixe le mur blanc devant lui et me lance, « Je vous le dis, il va y avoir un sursaut des Français, et une grosse surprise. Il le sait de toute façon, et il ne fera rien contre. Non, vous croyez pas hein ? ». Il tire la chasse, en disant « Oh oui, une grosse surprise à l’élection, ils vont tous être sur le cul, mais bon c’est le jeu !». Les urinoirs favorisent la discussion. Un phénomène typiquement masculin. Un endroit où tout le monde a un pied (ou autre chose) d’égalité, que ce soit le numéro deux d’un grand parti politique ou un humble et honnête pigiste.

     « Je peux vous prendre en photo ? Dehors naturellement ! »

     « Ah bon vous êtes journaliste ? Putain mais vous êtes jeune !».

     « Ben oui, un journaliste fait aussi pipi, c’est un être humain avant tout, même si parfois vous en doutez »

     Il franchit ma sphère privée, en l’occurrence à moins de vingt centimètres de mon nez, et me dis d’une haleine en harmonie avec l’endroit,

     « Mais bon hein tout ceci est OFF hein. N’allez pas écrire que je pisse sur les Français, ou une connerie dans le genre. C’est OFF hein ? Ok ? Vous travaillez pour L’Express ? »

     « Ben euh non, pour le Journal X ».

    Qu’est-ce que cette histoire de L’Express ?! Voici la deuxième personne à croire que je travaille pour L’Express. Peut-être un sosie là-bas…C’est surtout pour Ma Pomme Magazine que tu travailles quand t’es pigiste oui. L’homme-politicien tire les manches de son costard afin de se laver les mains. Plus de savon, comme souvent.

     « Bon ben tant pis ! » dit-il en nouant sa jolie cravate et examinant dans le miroir ses trous de nez.

     Puis il retourne à l’urinoir et retire la chasse car tout n’est pas parti. Histoire de bien récolter quelques millions de bactéries supplémentaires. Les journalistes me voient sortir en train de rigoler avec le numéro deux d’un grand parti : ils me fusillent du regard. C’est interdit de pisser avec un homme politique ?

     Puis voir le numéro deux, les mains encore infestées de bactéries, serrer les mains des participants aux débats, de ces adversaires, me fait sourire intérieurement !

    Mais je me vois l’accès refusé à la salle du débat. Moi ?! Un représentant du peuple journaliste ?! A l’époque, je n’ai pas encore en ma possession ma carte de presse. Je me transforme en Hulk, intérieurement bien sûr, car en vrai je suis aussi blanc qu’un flash d’appareil photo et aussi épais qu’un roseau OGM. Le vigile me regarde de haut en bas. « Je suis le fils de X » lui dis-je en indiquant au pif et du menton le groupe de débatteurs. Il me laisse entrer !

     J’assiste au débat, branche mon lecteur MP3, prends des notes, mate une scripte super jolie, joue avec mon chewing-gum en le collant sur mon palais, regarde le plafond et y aperçois une armée de cartouches d’encre vides collées avec du papier mâché. Un peu surpris de voir ce genre d’amusements à Sciences Po…

     Mon homme-politicien, et ses congénères, entonnent leur discours robotisé. Même si je préfère la version « toilettes » du discours, j’avoue que le personnage m’est très sympathique. Première victoire du côté obscur sur l’innocent Juju le Pigiste… A la fin de la bataille de postillons, les candidats se lèvent, se serrent les mains. Je me focalise spécialement sur la main de mon politique des toilettes. Deux, trois, quatre, cinq, six ! Des poignées de main par dizaines ! Jamais vu un politique aussi proche du peuple : la preuve, il leur confie ses bactéries ! Quelle générosité. Je préfère machinalement lui faire un signe de la main, par précaution et aussi en souvenir de notre rapprochement urinaire. Car aujourd’hui, plus vraiment de chances que l’on partage les mêmes toilettes…Mais au moins aux prochaines élections, je sais que je devrai me laver les mains avant de prendre les bulletins et voter. Ou après ?

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27 janvier 2007 6 27 /01 /janvier /2007 22:03
                                      

 

 

                              

« Bienvenue Juju le pigiste ». Un bonheur simple, fait de plantes et de tranquillité me tend les bras. Une journée ensoleillée à deux enjambées d’un fleuve, sur une péniche. On m’avait envoyé couvrir, du moins faire son portrait, le gagnant de la péniche fleurie. Arrivé au port, je ne l’aperçois pas tout de suite, car la dite péniche est ensevelie sous des myriades de fleurs colorées, de plantes et autres artefacts végétaux. Il me faudrait un dictionnaire de latin pour savoir ce que c’est. J’appuie sur la sonnette, un chien répond. Ce sont toujours les chiens qui répondent avant leurs maîtres, ils entendent la sonnette, aboient, un chien c’est l’écho d’une sonnette. Un homme d’une quarantaine d’années, baraqué, en débardeur, sort me saluer.

C’est un endroit qui ressemble à la Louisiane , et c’est joli. Y’a plein de plantes, y’a plein de chiens, il ne manque rien. Des rosiers, des orchidées, une serre, un arbre tout vert, une plante grimpante, on se croirait dans le dessin animé Jayce et les conquérants de la Lumière , sauf que les plantes sont ici inoffensives. Composant le tableau, deux propriétaires heureux, Didier et Alex. Embarqués sur le même bateau depuis 1998, le couple ne changerait d’endroit pour plein au monde. Avec Pitch et Chloé, leurs toutous, ils sont à mille lieux de l’image somnolente des péniches dépeintes dans L’Homme de Picardie. Un vrai nid douillet à l’intérieur : du parquet, des fauteuils en cuir, digne du repère de Fantômas.

Ici tout est à la fois normal et magique. Chaque année, ils remportent le prix de la péniche fleurie. Les deux chiens sautent sur mes jambes et me collent leur truffe mouillée sur le bras. On m’offre un café, à la température idéale conservée par les rayons du soleil. Le silence complet, à douze mètres d’une rue pourtant pleine de tarés. Les animaux ne s’y trompent pas non plus. Alex me dit qu’il aperçut une tortue un jour, juchée sur un tronc d’arbre, impassible, majestueuse, sa carapace capitaine de ce morceau d’arbre dérivant sur l’eau vers on ne sait où. Car c’est fier, une tortue. Ils chouchoutent aussi une constellation de tomates d’un rouge envoûtant, « pas assez pour survivre si on est attaqués ! ».

Je les prends en photo, leur dis au revoir, les salue de la main tandis qu’ils disparaissaient sous leur paradis végétal. Ils se tiennent par la hanche. En partant, sur le pont, je distingue quelques graffitis effacés, mais je parviens à déchiffrer l’un d’eux, tout frais, « La péniche des PD, cassez-vous ». On était en France, après l’an 2000.

 

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25 janvier 2007 4 25 /01 /janvier /2007 15:09

Avant qu'il ne devienne Juju le pigiste, Juju était étudiant à Sciences Po. Il vous invite à plonger dans son passé obscur, en attendant de découvrir une nouvelle de ses aventures...

Dis papa, c’est quoi un IEP ? 

 

 Si un beau jour je dois affronter cette impitoyable question, je prie le ciel de dresser devant moi une bouteille de lait salvatrice …

 

 On m’a dit un jour, enfin non, c’est carrément écrit sur la brochure : un IEP, c’est un lieu pour développer votre propre potentiel. Chouette, la voie sacrée vers la place Beauvau, une sorte de stage façon Guerre des Etoiles, un lieu rempli de maîtres Yoda nous apprenant la Force intellectuelle, un lieu de maturation professionnelle. Tu parles, rien de tout ça, c’est plutôt  une indigente contrée de véritable régression intellectuelle, culturelle, et surtout sociale. Après avoir écopé d’une peine de trois ans, je me gratte toujours le cul pour le trouver mon potentiel, décidément mieux enfoui que la momie de Ramses II.

 

 Le plus difficile dans ce qui suit est de classer les événements que j’ai rencontrés dans cet endroit. Une tâche si compliquée que j’ai décidé de balancer dans le désordre les moments les plus croustillants, enfin les plus pâteux. Un IEP, c’est immobilis in immobile, le ground zero de la maturité, un retour en arrière constant, des élèves adeptes d’une éjaculation cérébrale…toujours stérile.

 

Les oiseaux

 

 Cet épisode est si ubuesque que peu de personnes le croiront en le lisant. Le lieu ? Le grand amphithéâtre. L’instant ? Une pause interclasse. J’entends un groupe de trois personnes discuter le plus sérieusement du monde derrière moi. Ils discutent… d’oiseaux. « Piou piou » tout ça (oui on a eu droit à une imitation de volatiles, je les imaginais très bien faire le mouvement des ailes avec leurs bras). Soudainement la fille du groupe aperçoit la lumière blanche au bout de son tunnel  cérébral: « Attends c’est quoi le nom du mec qui étudie les oiseaux ? ». Mes yeux se fixent derrière ma tête. Je me dis que c’est une blague. L’un d’eux répond d’un ton pas très sûr de lui,  « un oisologue je crois bien, je rigole pas ». L’autre, qui veut moins se mouiller, balance un « zoologiste » qui satisfait la demoiselle. Je me retourne et leur lance  « ornithologue » avec un sourire. J’aurais du dire ornithorynque quand j’y repense.

 

 Le conflit israélo-palestinien

 

 Messieurs les Israéliens et les Palestiniens, mais enfin que faites-vous ?! Vous avez un conflit qui traîne depuis quelques années ? Vous ne trouvez pas de solution, vous n’arrivez pas à vous en débarrasser ? Attentats suicides, désengagements, évacuations de colons, constructions de murs hauts de 60 mètres, roquettes, vous avez tout essayé et rien n’y fait ? Les élèves de l’IEP ont LA solution à tous vos problèmes territoriaux!! Redécoupage des frontières, théories politiques révolutionnaires, plans sur l’avenir,  jugements élaborés à des milliers de kilomètres de l’action,  la résolution à votre conflit se trouve dans presque chaque bouche d’un élève de l’IEP. A chaque détour de couloir, parfois même sous la machine à sécher les mains dans les toilettes…Je me demandais ce que certains fabriquaient à l’IEP. Ils perdaient leur temps les pauvres : ces Roosevelt de pacotille seraient bien mieux à la tribune de l’assemblée de l’ONU…

 

 De vrais spécialistes, qui néanmoins n’ont jamais mis les pieds en Israeltine. Vraiment, venez dans un IEP, c’est Shalom 24 heures sur 24 ! Vous êtes vraiment idiots les Israéliens et les Palestiniens. Dans un IEP, la paix est déjà prête, venez la chercher, qu’attendez-vous ! Avertissement : les effets secondaires de la paix sont toujours pareils dans un IEP, et riment souvent avec éradication de l’Etat d’Israël. Soudain je tressaille : euh, et si il y avait la paix ? « Putain mais qu’est-ce qu’on va faire, que vais-je faire de mon kéfier ?? T’inquiète on parlera du conflit en Irlande, putain mais non il y déjà un élève de l’IEP qui a convaincu l’IRA de déposer les armes !!! T’inquiète il y a toujours Al Qaeda. On trouvera toujours des raisons pour dire que les attentats de Londres, c’est la faute des usagers du métro et de Benny Hill, pas des gentils barbus qui pratiquent la religion la plus tolérante du monde. Ouf tu me rassures, t’imagines on aurait parlé de quoi ?? »

 

 Comique mort

 

Anecdote entendue dans un cours de ‘’philosophie’’…je ne sais plus comment mais une fille commence à s’interroger sur la « signification du comique ». En la voyant se questionner à en perdre ses cheveux gras, cette cruche répond sans s’en apercevoir à la question. Soudain elle demande, principalement à elle-même, « mais euh vous savez il y avait un comique, comment il s’appelait, ah la la ». Elle continue, « ah oui Thierry Furon, l’imitateur vous savez, qui s’est marié avec Coluche ». Le plus ahurissant c’est que personne ne bronche…je me serais bien levé lui donner une tarte dans la gueule…Rest in peace Thierry le « Furon ».

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4 janvier 2007 4 04 /01 /janvier /2007 12:41

Janvier 2005 Des enfants avec des têtes de tortilla ( !!) pendant une fête dans une école. L’un d’eux me demande « c’est quoi une tête de tortilla ? » quelle interprétation ???!

 

 Pendant la promo de L’Ex-Femme de ma Vie de Balasko janvier 2005 : je regarde Les Bronzés 3 et c’est le film le plus drôle que j’ai jamais vu ! Mort de rire pendant toute la projection. L’action se passe dans un centre de thalassothérapie. Puis débarque Gérard Jugnot avec une coupe de cheveux à la Rudi Vohler. Tout le monde se fout de sa gueule, mais lui s’exclame ardemment et prétend que ce sont des implants authentiques. Plus tard, Jean-Claude Dus drague dans un bain bouillonnant !

Pendant le tsunami en Asie janvier 2005 : je rêve que je suis sur une plage, Denzel Washington et d’autres acteurs noirs sont à mes côtés face à la mer. Ils ne bougent pas, à tel point qu’il n’y a que leur tête qui dépasse. Ils ne bougent vraiment pas d’un pouce et se noient. Ils s’en aperçoivent. Je ne me noierai pas.

Rêves VIP  (date inconnue): je couche avec Clémentine Célarié !!

Un autre rêve dans lequel Eddy Mitchell me poursuit avec un micro sur pieds, comme les vieilles poursuivant dans les BD les chiens avec leur parapluie.

 

 

 

 

Janvier 2005 Je me trouve dans un centre commercial pour y passer un entretien en allemand. Là je rencontre une actrice porno ( !!). Je sors avec ( !!) et j’ai une Ferrari ( !!). Elle est vraiment mignonne et ne supporte plus le milieu dans lequel elle « travaille ». Une fille au bord d’une piscine possède une tête de lionne, mais avec des vrais cheveux !! Je me retrouve dans une grande maison style Beverly Hills. Sur une porte est écrit : « espace Choriste ». Je monte et là j’assiste à une partouze où les gens sont habillés. Je préfère retourner en bas, et je tombe sur…Didier Gustin, qui participe à un mariage. (Je ne me rappelle plus s’il s’occupe de faire le rôle d’un curé ou pas). Tout à coup je me retrouve dans un grand amphithéâtre presque vertical aménagé comme une salle de cinéma. Il y a du monde, et pour cause, Steven Spielberg vient faire une conférence !! Je suis assis dans les premiers rangs. Soudain, je suis au premier, mais entre ce premier rang et Spielberg, se trouve une grande mare rouge…du jus de tomate !!! Je me noie presque et remonte vers les rangs supérieurs. Quelques filles ( il n’y a que des filles dans mes rêves ou quoi !) s’installent en retard, transportant sous leurs bras un HappyMeal. Fin de la conférence, tout le monde veut descendre parler à Spielberg : la mare rouge a disparu. Mais Spielberg se volatilise aussi. Janvier 2005 : en pleine commémoration de la Shoah ( Spielberg est juif, réalisateur de Schindler’s List : la mare rouge ? sa volatilisation ? des symboles ? Mais que vient faire  Didier Gustin là-dedans ?)

Février 2005  Je suis dans le métro parisien, à chaque extrémité le ciel et le soleil. D’un escalier descend Emmanuelle Seigner, en jupe d’été rouge et verte, super bronzée. Elle s’attarde au guichet automatique acheter des tickets de métro. Le métro passe mais ne s’arrête jamais. (Le monde des rêves !!!)

 Février 2005 Un rêve blockbuster ! Je suis à New York. Une cité lugubre, brune et grise à la fois. Totalement déserte. Je crois déambuler avec quelques personnes mais impossible de les distinguer. L’originalité de la ville : elle mélange anciens immeubles des années 1890 avec les buildings d’aujourd’hui (le World Trade Center est toujours là et trône majestueusement, et autour de lui tournent des corbeaux et rapaces). Je déambule encore, un peu comme Snake Plissken dans New York 97. Je pénètre dans un café. Là se trouve une beauté…figée. Je la touche du bout des doigts. Elle s’effondre en cendres. Je suis horrifié, en tout cas je le sens comme ça, et qu’est-il arrivé à New York ? Autre chose : des fausses créatures se promènent dans les rues. Je ne sais pas comment, mais je suis conscient que ce sont des êtres humains qui se prennent pour des créatures voraces : elles ne m’attaquent pas.

 Mars 2005 Laurent Voulzy est derrière un comptoir afin de recueillir des dons pour les enfants malades. Il y a Gilbert Melki qui traîne près d’un buffet, tenu par une fille exécrable. Un clochard se promène avec un portable volé, tandis que Jacques Chirac présente ses jambes à l’envers.

 Mars 2005 Un règlement de comptes à l’intérieur d’une église entre trois méchants qui prennent la fuite après avoir flingué un gars attaché à une chaise. Mais ils tombent nez à nez avec d’autres bad guys dans un entrepôt et sont à leur tour victimes d’un autre règlement de comptes. (ça ferait pas un bon film ça ?!)

 Avant résultat admissibilité sciences po Paris Je passe l’oral d’admission, dirigé par le maire du deuxième arrondissement de Lyon. Il me descend  et annonce que je ne suis pas prêt d’être admis compte tenu de ma coupe de cheveux. Je ne suis en effet pas coiffé.

 Avril 2005 Patrick Poivre d’Arvor est déguisé en policier, seul moyen selon lui de passer inaperçu à Sciences Po Bordeaux. Pierre Bellemare le contacte en direct pour faire une interview. PPDA ne peut pas. Pierre Bellemare rentre alors chez lui et ouvre la porte de sa chambre. Il aperçoit un homme tronc suspendu au-dessus de son lit. Lui viennent alors des souvenirs. Le rêve passe alors en noir et blanc (assez sympa comme sensation) et j’ai le plaisir d’y croiser l’acteur Clovis Cornillac en gladiateur.

 Avril 2005  A l’IEP de Lyon, dans la cour principale, je croise Florent Pagny sur son VTT. Il porte une casquette Paris 2012. Je lui demande un autographe poliment : « Florent ? », puis « Monsieur Pagny ? ». Il me regarde méchamment : « Attends ! ».En gros je dois comprendre « va te faire foutre ».  Puis il va au milieu de la cour, et c’est là qu’on s’aperçoit que chaque façade est recouverte d’un immense drap fluorescent : jaune ici, rose là, vert sur le côté. Il s’en va sur son VTT, derrière moi. Je ne lui tiens pas la porte, qui se referme sur lui, m’enfin ! Mais il passe à travers quand même.

 Avril 2005 Je suis dans une gare de métro (pas une station, mais bien une gare avec des métros). Débarque Charlie Sheen, qui doit prendre le train (et non un métro !) de 3h43. Comme moi, l’acteur n’a pas de ticket. Le problème est qu’aucun distributeur ne fonctionne. On doit aller sur un site des Jeux Olympique de 2004 qui se passent à Los Angeles. Et on doit s’y rendre d’urgence. Tout à coup je me retrouve donc sur une espèce de Grand Huit, avec un seul wagon, et le circuit débute à toute allure. Je vois plusieurs sites olympiques réunis côte à côte et traversés par ce Grand Huit. Je suis debout, à côté de moi sur ma gauche se trouve une femme voilée, arabe. Elle me pose la question : « quelle langue mon fils doit-il étudier ? Le français ? ». Je lui réponds « non, le chinois ».

 Mai 2005 (Précision : un petit problème de papier et de stylo, dur de se rappeler d’un rêve sans l’avoir noté alors celui-ci ne contient qu’un élément assez marrant, dommage de ne pas avoir eu de calepin !)   Je suis en vacances au bord de la mer. Dans le centre de séjour, un client fait un scandale au bord de la piscine. Il se plaint d’avoir trop chaud. Il s’agit de Dark Vador/ Darth Vader (pour les puristes) en personne. Tous les vacanciers rigolent et se foutent de sa gueule.

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